Le Stade Français, son club de cœur
«Je suis particulièrement satisfait de voir que le Stade Français se retrouve en finale, j’étais très heureux et ému après la demie (remportée face à Toulon 33-16). Je retiens surtout l’état d’esprit de cette équipe qui a été remarquable. Les joueurs ont fait preuve d’unité, de solidarité et d’envie. La période creuse du club (2009-2014), je l’ai vécue d’abord en tant que joueur puis dans l’organisation. Je ne pouvais plus supporter la mauvaise passe et c’est pour cela que je suis parti (à Biarritz entre 2010 et 2012). Après l’arrivée de Gonzalo Quesada au poste d’entraîneur et celle de Thomas Savare qui a sauvé le club, j’ai l’impression que la machine s’est remise en marche et il y a désormais la possibilité de retrouver le faste des années 2000.»
Une nouvelle ère ?
«Je me souviens de mon premier titre en 1998, on s’impose face à Toulouse en demi-finale et je fais un peu le rapprochement avec le succès en 2015 contre Toulon car c’était l’ogre à battre à l’époque. Il y a des similitudes. Mais bon, il reste encore une marche vers le Graal… Il y a des joueurs d’expérience dans cette équipe. J’en ai côtoyés pas mal comme Sergio Parisse, Jérôme Fillol, Antoine Durban, le petit Rabah Slimani à l’époque, Pascal Papé ou encore Jules Plisson. Ce sont des joueurs qui véhiculent l’histoire de ce club car ils ont vécu quelque chose ensemble.»
«Leur unité vient de la période difficile qu’ils ont connue. Ils ont parfois beaucoup souffert et les joueurs ont de la mémoire. Aujourd’hui, ils sont en train de construire une histoire commune basée sur la réussite. Il existe une part d’irrationnel à partir du moment où on entre dans la période des phases finales et ils l’ont prouvé contre Toulon. Je ne suis pas du tout objectif mais je vois le Stade Français s’imposer. Si les Parisiens réitèrent leur performance, ce sera à sens unique !»
L’adversaire clermontois
«Clermont fait partie des toutes meilleures équipes de notre championnat mais au vu des capacités du Stade Français, il faut juste que les Parisiens se concentrent sur eux-mêmes. Ils sont performants dans tous les compartiments du jeu. J’ai eu un peu peur pour Clermont face à Toulouse (victoire 18-14) parce qu’il y avait toute une ambiance particulière autour de la dernière de Guy Novès. J’ai été surpris de ne pas voir certains garçons comme Julien Bonnaire sur le terrain, des joueurs qui vont quitter le club, j’aurais aimé les voir sur une demie. Quand on voit comment Toulon a réussi à se créer une histoire les saisons précédentes autour de l’arrêt des certains joueurs historiques, j’ai trouvé dommage qu’on s’en passe côté clermontois.»