Yannis Salibur, si on vous avait dit que Guingamp serait 11e après 10 journées, auriez-vous signé en début de saison ?
Non, pas forcément car on rate un petit peu notre entrée en matière. On a su par la suite redresser la barre grâce notamment à une belle série et des matches plus cohérents. Il nous a juste manqué par moments une efficacité qui nous aurait fait du bien car, globalement, on n’a pas été dépassé. Mis à part contre Paris et Bastia où on est passé au travers sur certaines phases de jeu. On est plutôt solide et c’est un point très positif.
Vous affrontez Angers samedi, l’équipe surprise du moment. Comment l’abordez-vous ?
Tout va dépendre de notre entame de match. Si on reste sur notre lignée, ça devrait aller. Après, quand je regarde les rencontres d’Angers, c’est vrai que c’est solide. A mon avis, même eux doivent être surpris d’être en haut mais c’est une équipe cohérente. A nous de bien négocier nos temps forts et de nous montrer efficaces.
A titre personnel, vous avez souvent été titulaire depuis le début de cet exercice. Même si vous étiez déjà là l’an passé, peut-on dire que cette année symbolise votre éclosion au haut niveau ?
C’est vrai que cette année est charnière pour moi, je pense avoir progressé mais je dois encore m’améliorer sur de nombreux points. Quand je suis arrivé l’an passé, je restais sur six mois délicats à Clermont. Je me sens donc bien ici et j’essaie de donner le maximum lorsqu’on me fait confiance.
Justement, la ville, le club, est-ce un cadre qui vous correspond parfaitement ?
Oui, c’est un club familial dans lequel nous pouvons travailler sereinement, sans pression. Il y a aussi un excellent public, sans doute l’un des meilleurs de France. Contrairement à des clubs comme Marseille par exemple où les supporters sont très exigeants, ici, on peut évoluer dans de très bonnes conditions. Un univers très sain.
Vous êtes un pur produit de la formation lilloise mais n’êtes pas parvenu à vous y imposer. Des regrets ?
Pas du tout, je ne vis pas dans le passé. Si je suis là aujourd’hui c’est que je devais être là. J’ai passé de superbes années au LOSC, j’y ai gardé de très bons amis. J’y ai commencé ma vie professionnelle, ça reste donc les années les plus marquantes de ma vie. Pas forcément les plus belles mais les plus marquantes. Et aujourd’hui encore, je tente de suivre le LOSC lorsque je le peux. Je n’ai aucun regret.
Il vous reste trois ans de contrat à Guingamp, vous y imposer est donc la priorité ?
Oui mais j’espère aussi aller plus haut. Je sais que ça passera par de belles prestations individuelles et collectives. Vous savez, je ne me fixe pas de limites. Pour le moment, tout se passe bien ici, nous sommes une vraie bande de potes. Et lorsqu’on aura terminé la saison, nous saurons si nos objectifs sont atteints. La suite, on verra après.
Des clubs vous font-ils rêver ?
En tant que natif de Paris, c’est vrai que le PSG m’attire beaucoup. J’ai toujours été fan de ce club mais le Bayern Munich c’est aussi quelque chose de grand…