Willy, quel regard portez-vous sur la rencontre qui se profile face à Paris ?
«Paris, on connaît, on sait le niveau de cette équipe et des joueurs qui la composent, ce qu’ils sont capables de faire sur un match. Même si le club connaît quelques difficultés en ce moment, cela reste la meilleure équipe de Ligue 1. On parle évidemment de Marseille et de sa série de huit matches victorieux mais Paris, en termes d’individualités, c’est l’équipe qui se situe au-dessus des autres.»
Pourtant, le PSG semble faire moins peur cette saison…
«Ces dernières semaines, il y a eu quelques blessés au sein dans l’effectif parisien donc cela a influencé le jeu de l’équipe… Mais ça, c’est normal pour tout le monde. Quand des joueurs cadres manquent, les résultats sont toujours différents.»
Est-ce un match que l’on prépare comme un autre ?
«Oui, bien sûr. Il y a évidemment des stratégies à définir avant la rencontre mais, l’avantage avant d’aller à Paris, c’est qu’on n’a rien à perdre. Au contraire, on a plus à y gagner.»
Pourquoi avez-vous effectué un recadrage de votre effectif après le match nul contre Caen (1-1, 10e journée) ?
«Parce qu’il y a eu des comportements à recadrer, notamment des attitudes collectives. On en a beaucoup parlé lundi entre nous, les joueurs se sont réunis entre eux aussi. J’espère que cela portera ses fruits. J’ai été sévère avec les joueurs après ce match contre Caen mais je leur en ai parlé. Je leur ai dit le fond de ma pensée et ce que j’attendais d’eux, ce que je voulais voir et ne pas voir. Maintenant, c’est terminé, on s’est déjà projeté sur un nouvel objectif.»
La critique de votre équipe n’était-elle pas trop sévère au regard de votre place au classement (troisième) ?
«Non, on ne peut pas parler de «réunion de crise» quand on est troisième au classement mais je sentais que certaines choses tournaient moins bien depuis quelques semaines. Et notre qualité de jeu s’en est ressentie. Pour moi, c’était important de faire une mise au point maintenant, plutôt que d’attendre que l’on soit dans le trou. C’est la première fois en trois mois… Même si les joueurs savent ce qu’on attend d’eux, parfois, les messages s’effilochent un petit peu.
Il faut parfois remettre quelques coups de klaxon, mais cela ne s’est pas fait dans un esprit de critique négative. Au contraire, j’ai essayé de stigmatiser certaines choses pour que les joueurs comprennent bien mon message. On a utilisé la vidéo car on ne peut pas se tromper sur l’interprétation des images. Si cela crée une dynamique positive derrière, tant mieux ! Mais ce n’est pas une garantie non plus.»
Pourquoi avoir décrété le silence radio aux joueurs cette semaine ?
«J’ai demandé aux joueurs de ne pas parler à la presse cette semaine car je souhaite qu’ils se concentrent sur leurs objectifs, sur le terrain, plutôt que sur le contexte, la situation ou le Paris Saint-Germain.»