Le retour sur terre a été difficile pour le club normand, relégué un an plus tard en CFA mais il a su ne pas sombrer. Ce huitième de finale contre Boulogne-sur-Mer s'incrit dans un nouveau projet sportif qui lui permettra, bientôt, de retrouver sa place en National.
"La Coupe de France est dans l'ADN de l'US Quevilly et nous avons tous en mémoire notre fabuleux parcours de 2012 et la finale perdue contre Lyon. Pour nous, l'après Coupe a été plutôt difficile, notamment en raison de la gestion des joueurs. Il y a ceux qui sont partis et ceux, plus nombreux, qui ont été déstabilisés par les appels du pied de clubs qui leur ont fait miroîter de grandes choses, sans donner suite le plus souvent... Et il y a eu le départ de l'entraîneur Régis Brouard qui avait une relation particulière avec ses joueurs, beaucoup de complicité. Ils se sont vus partir, parfois avec lui.
Le club est descendu de National en CFA et il a fallu repartir d'un nouveau pied après avoir vacillé. Une douzaine de joueurs ont quitté le club et nous avons privilégié la promotion interne de jeunes formés au club après avoir nommé un nouvel entraîneur. Nous entretenons un projet sportif sur 5 ans avec la perspective d'une accession en National. Cette saison, après notre défaite au début du mois à Sedan, ce sera un peu compliqué puisque les Ardennais comptent 11 points d'avance et un meilleur goal-average particulier mais tant que la compétition n'est pas finie...
C'est notre situation aujourd'hui mais évidemment le souvenir de la Coupe de France, il y a trois ans, reste très fort. Ce parcours s'inscrivait dans ce qui avait été déjà réalisé en 2010 avec les mêmes joueurs. C'était extraordinaire et ça le reste avec un groupe différent. Cela signifie que la Coupe de France est bien dans les gênes du club depuis une première épopée au cours de la saison 1928-1929.
Aller jouer à Boulogne-sur-Mer est difficile mais on le fait en imaginant que ce club a peut être la tête ailleurs, à son parcours en championnat puisqu'il peut toujours ambitionner la montée en Ligue 2. On le fait aussi en nous souvenant qu'en 2010 nous avions éliminé ce club nordiste, alors en Ligue 1, en quart de finale, avant de tomber le tour suivant face au PSG. Et nous étions déjà en CFA !
Un nouvel exploit est possible même si nous sommes biens conscients de la difficulté mais pour nos nouveaux joueurs, les jeunes surtout, c'est une épopée formidable et nous avons tous à coeur de la prolonger. Bien évidemment, la présence dans le groupe de joueurs ayant connu ça, Grégory Beaugrard ou Frédéric Weis, est très importante. Ils sont des guides. Et le coach, Emmanuel Da Costa, prépare bien ce match, il est déjà aller voir Boulogne jouer. Tout peut arriver, et j'espère que le statut de Petit-Poucet que nous avons déjà connu va nous porter bonheur ! C'est une fierté de représenter le monde amateur dans cette compétition, de rappeler qu'il peut aussi rivaliser avec les pros."